Analyser les ressentis de ses publics pour viser juste en communication

29 avril 2019
Temps de lecture : 5 minutes

Une entreprise en bonne santé prend soin de son image : vrai.
Et comment évaluer l’impact de sa communication d’entreprise ? Bon nombre d’outils quantitatifs existent. Ces – bien souvent savants- calculs d’étude de notoriété me laissent sur ma faim.

Les chiffres sont indispensables, bien sûr ; pour objectiver une tendance, un fait et éviter de biaiser la réalité. Mais ce n’est pas toute la réalité. Comment recueillir des signaux faibles ?
Dans cet article, je vous explique comment l’analyse de ressentis de mes publics m’a aidé à mieux préciser ma communication. Retour d’expériences à l’appui !

L’analyse du ressenti de ses publics pour évaluer et améliorer son image

Combien de PME ont réellement les ressources, le temps et le budget pour tester un produit avant mise sur le marché ou réfléchir à améliorer leur image ou anticiper une tendance marché ?
Bien évidemment, l’étude des publics leur est possible. Sans parler des enquêtes d’opinion vieillottes, parce que très longues à effectuer dans un marché volatile et surtout trop coûteuses.
Pourtant une PME doit pouvoir réfléchir à son identité, doit définir ce qui la rend unique, pour être visible dans la logorrhée de contenus internet.

Analyser les ressentis de ses publics pour améliorer l’impact de sa communication

J’ai échangé avec Stéphane Labartino. Il développe au sein de COMONGO une solution numérique de questionnement pour analyser les ressentis et anticiper les attentes de communication des publics des PME. Une belle aide pour la réflexion stratégique.

Cette solution de questionnement, appelée COMONIMAGE, permet de qualifier comment une thématique est perçue dans son écosystème. Elle effectue un diagnostic, qui lui permet d’évaluer son image à travers les données émises par le marché et les cibles interrogées.

Il ne s’agit pas de mesurer l’e-réputation ou des mots clés grâce aux outils actuels qui permettent d’avoir des tendances de masse, mais de s’attacher à faire émerger les signaux faibles ou les silences -les pépites ou les manques– non détectables par les outils de masse (big data), et les tendances d’opinion (signaux forts) de votre écosystème.
La méthode est adaptée à des petits cercles d’acteurs. Et c’est un autre point pertinent.
Car s’adresser à tout le monde dans son business présente le risque de devenir un ventre mou, au lieu d’adresser des messages forts à un écosystème en place, en lien avec votre thématique.

J’ai testé COMONIMAGE pour comprendre les attentes de mes publics

Nous avons établi un questionnaire pour faire émerger les symboliques clés.

Voici les questions posées auprès d’un public de clients, partenaires et pairs

  • Ce que le positionnement de Cyclop Éditorial évoque pour moi, c’est… : c’est la recherche des évocations, ce qu’évoque la thématique, ce qui est retenu de mes communications pour prendre conscience de mon image auprès de ses clients
  • Ce que j’apprécie moins dans le positionnement de Cyclop Éditorial, c’est…: c’est la recherche des rejets, ce qui moins apprécié
  • Ce que j’aime particulièrement dans le positionnement de Cyclop Éditorial, c’est… : c’est la recherche des adhésions, ce qui est aimé
  • Ce que je ne comprends pas dans le positionnement de Cyclop Éditorial, c’est… : c’est ce qui me permet de comprendre des attentes non remplies pour préciser ma communication

Ce que j’ai mis en place

Les réponses ont conforté mon positionnement sur la sobriété éditoriale et les valeurs que je mets en place avec mes clients : authenticité, sincérité et efficacité.

Certaines remarques concernent mon organisation : guichet unique pour créer un site web ou rédaction monolingue. Notons que pour l’instant, je ne compte pas modifier ces points-ci.

J’ai pris conscience que mes propos manquent de précision, que mes prestations mériteraient d’être clarifiées sur le positionnement entre communication globale et éditoriale.

Ce que m’a apporté l’analyse du ressenti de mes publics

La solution Comonimage m’a permis de

  • Améliorer la présentation de mes prestations sur mon site web, lors de la refonte
  • Comprendre les attentes non nourries de ses publics
  • Vérifier que ma spécificité est bien comprise, en comparant image perçue et image souhaitée : une manière de m’assurer d’être à la juste place.

Ce qui a remporté mon adhésion pour cette démarche

  • Le fait qu’au lieu de se précipiter sur l’outil, COMONGO prenne le temps – 3 ans – de structurer sa solution.
  • Le fait que cela soit un laboratoire de recherche linguistique qui aide à la solution et non pas un centre de profits orienté webmarketing 🙂
  • Le fait que la solution soit à un prix très accessible pour les entrepreneurs, TPE et PME. C’est d’ailleurs un de leurs engagements.
  • Le fait que la méthode permette de trouver sa place, très important pour améliorer son alignement en tant qu’entreprise.
  • Également que la méthode permette d’ajuster plus finement sa communication. Vu la pollution de contenus sur le web, cette appli me semble adaptée pour une sobriété éditoriale.
  • La méthode fonctionne pour des petits cercles. Et non pas sur le big data avec toute cette donnée dont on ne sait que faire. Ici, il s’agit de beautiful data, le traitement des données à forte plus-value intellectuelle, qui augmente la capacité à ses utilisateurs de prendre les bonnes décisions. Je n’ai jamais cru au marketing de masse et aujourd’hui plus que jamais.

Avis aux producteurs de contenu et communicants : et si vous analysiez les ressentis de vos publics pour viser plus juste en communication ?


Un article écrit par Ferréole Lespinasse

Au sein de Cyclop Éditorial, Ferréole accompagne la redirection de la communication à travers l’approche par la sobriété éditoriale : conseil, audit de site, rédaction et formations, conférences et sensibilisation en sobriété éditoriale, rédaction web, langage clair.

Ensemble, recentrons la communication sur l’utile et l’essentiel. Réinventons les règles.